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Sénégal : les filles n’atteignent pas l’école secondaire

Au Sénégal, avec approximativement la moitié de ses 18 millions d’habitant.e.s âgé.e.s de moins de 19 ans, la demande d’éducation est faible. En dépit de sa très jeune population, une étude a révélé que seulement 34% des filles s’inscrivent dans une école secondaire. Ce manque d’éducation des filles au Sénégal s’explique notamment par les coûts de scolarité et des pratiques culturelles profondément ancrées dans le pays.


Une scolarité peu abordable


Le gouvernement du Sénégal a instauré l’enseignement public gratuit jusqu’à l’âge de 16 ans. Un projet d’appui à l’éducation des filles a également été établi, comprenant la fourniture d’uniformes scolaires pour les jeunes filles. Cependant, le matériel pédagogique et le transport scolaire sont aux frais des parents. Faute de moyens, certaines familles ne peuvent pas se permettre de mettre leurs enfants à l’école. Il faut également relever que, dans les ménages au budget limité, lorsqu’ils ont plusieurs enfants, ce sont les garçons qui auront le droit à l’éducation, au préjudice des filles. Le retard scolaire des filles s’explique également par des pratiques culturelles grandement enracinées : les mutilations génitales féminines, les mariages forcés d’enfants[1] et les grossesses précoces contribuent au retard scolaire. Ces phénomènes font que les filles ne peuvent pas progresser dans leur parcours scolaire.


Les conséquences sociétales


Le manque d’éducation des filles n’est pas sans conséquences. Il en résulte qu’elles et, indirectement, leur communauté, ne bénéficient pas des avantages sociaux, économiques et sanitaires qui découlent de l’éducation. En effet, lorsque les filles reçoivent une éducation secondaire, elles ne sont pas les seules bénéficiaires: la société en profite également.

De fait, l’éducation permet aux filles de contribuer aux tâches civiques et ainsi, encourager, amener des changements démocratiques au sein de leurs communautés. Il peut paraître cliché, mais les femmes sont souvent celles qui occupent des métiers de soins dans la société, de même qu’elles sont souvent mères. De cette façon, si les femmes sont instruites, la société est plus apte à relever certains défis sanitaires tels que la vaccination et l’apport nutritif des enfants, qui conduiraient à une baisse de la mortalité infantile et à un meilleur développement de l’enfant.



Daniela Iria Novais, le 15 avril 2023.



Sources :


https://www.rewmi.com/education-au-senegal-une-etude-montre-que-seule-1-fille-sur-3-atteint-lecole-secondaire/ : Rewmi Actualité, Éducation au Sénégal : Une étude montre que seule 1 fille sur 3 atteint l’école secondaire, publié le 15 avril 2023.


https://theconversation.com/seule-une-fille-sur-trois-atteint-lecole-secondaire-au-senegal-voici-pourquoi-et-comment-y-remedier-203440 : The Conversation, Seule une fille sur trois atteint l’école secondaire au Sénégal : voici pourquoi et comment y remédier, publié le 13 avril 2023.


https://www.seneplus.com/education/vers-la-revision-des-programmes-scolaires : Sénéplus éducation, Vers la révision des programmes scolaires, publié le 4 février 2023.


https://www.consortiumeducation.org/sites/consortiumeducation/files/2021-11/LETTRE%20DE%20POLITIQUE%20GENERALE%20POUR%20LE%20SECTEUR%20DE%20L’EDUCATION%20ET%20DE%20LA%20FORMATION%20LPGS-EF.pdf : République du Sénégal, Lettre de politique générale pour le secteur de l’éducation et de la formation LPGS-EF, le 2 juillet 2018.



[1] L’âge légal du mariage au Sénégal est de 16 ans pour les filles et de 18 ans pour les garçons (https://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/1554477X.2017.1375786).

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