Au Burkina Faso, parmi un ciel gris, on voit le soleil. De quoi parle-t-on? Des actions positives que les ONG ont pu mener. Même si l’aide humanitaire ne résout pas les problèmes, elle peut avoir un impact très positif pour les personnes qui en bénéficient. Les aides dans le domaine de santé, d’éducation et de nutrition sont abordées dans cet article, ainsi qu’une mise en évidence de l’importance de l'entraide au sein d’une communauté.
MINAA NAWAB
La situation actuelle au Burkina Faso
D’après un rapport rédigé par UNICEF, plusieurs régions au Burkina Faso sont en état de crise humanitaire. Le pays représente désormais un risque sécuritaire avec des hauts niveaux de conflit, de terrorisme et de criminalités. Ce risque impacte alors les domaines de la santé, de l’éducation, de transportation et de communication.
Le gouvernement essaie de contrôler les disruptions locales, mais face au nombre important de groupes militaires non identifiés, la lutte est difficile. Les organisations non gouvernementales ont des barrières à apporter de l’aide à cause des soucis sécuritaires. Les incidents affectent non seulement les combattants, mais de nombreuses victimes, notamment des enfants et des femmes.
Durant le mois de janvier 2023, 6’383 écoles étaient fermées par le Ministère de l’Education, par défaut de sécurité. Parmi les institutions de santé, 211 étaient fermées et 408 qui fonctionnaient, mais à capacité réduite. Ces fermetures affectent plus de 2,4 millions de personnes. Dans le domaine de la nourriture, environ 630’000 d’enfants sont à risque de malnutrition aiguë modérée ou sévère. En octobre de 2022, 58 attaques ont été menées sur des points de distribution d’eau. Par conséquent, 830’230 personnes n’ont plus accès à de l’eau potable.
Quelques solutions mises en place
Au niveau de la santé, il y a plusieurs axes à cibler. Une des actions possibles est la vaccination. En effet, il y avait un cluster de rougeole début 2023 avec 131 cas rapportés. La rougeole est une maladie contagieuse, dans laquelle il y a une éruption cutanée très prurigineuse. Même dans les cas non compliqués, le grattage rend cette maladie virale insupportable pour les enfants. Une des complications possibles est l’encéphalite ; une propagation de l’infection au niveau du cerveau (InfoVac). Pour réduire la survenue de ceux-là, une campagne de vaccination a été proposée, avec une vaccination complète chez 12’543 enfants.
Ensuite, les soignants qui étaient membres de la communauté ont pu fournir une aide particulière pour les nouveaux nés et leurs mères. UNICEF a pu faciliter cette démarche en fournissant les coordonnées. En effet, durant cette période est particulièrement à risque, autant pour les mères que pour les enfants. Cette solution permet de mobiliser les soignants qui ne peuvent plus se rendre au travail, et cela représente un système d’entraide au sein d’une communauté.
Les maladies transmises par les moustiques, typiquement le Malaria, sont très fréquentes en Afrique. Se rajoutant à ce dernier, sont les cas d’anémies infantiles. Ensemble, les deux contribuent à une mortalité infantile importante. Pour lutter contre ceci, des anti-moustiquaires ont été installées dans 2’262 domiciles, et des poches de sang ont pu être transfusées chez 261 personnes, dont 96 enfants en dessous de l’âge de 5 ans.
Du côté de la nutrition, avec l’aide de Save the Children, des poudres fortifiants ont pu être introduites dans le lait consommé chez 17’584 enfants en dessous de 2 ans. Chez des enfants plus âgés, une introduction des vitamines a été mise en place. Environ 3 millions d’enfants ont pu bénéficier de deux doses de vitamine A. La continuité des services nutritifs ont de nouveau été assurée par des membres de la communauté formée. Pour l’eau potable, des nouvelles installations sont faites, permettant 27’468 d’y bénéficier, dont 18’612 enfants. De la sensibilisation est aussi faite, apprenant des mesures d’hygiène pour l’utilisation de l’eau et des latrines.
Un accent est mis sur la protection des enfants. Du soutien psychologique est offert pour les enfants qui subissent des violences ou de la négligence. De plus, les enfants recrutés par les groupes militaires sont identifiés et réinsérés dans des écoles ou dans d’autres activités appropriés. Pour contrer l’effet des écoles fermées, des émissions radio sont organisées, qui aident 4’292 enfants.
L’importance de l’aide humanitaire
Malgré toutes les difficultés vécues par les habitants du Burkina Faso, il y a toujours des solutions à envisager. Dans certains cas, les régulations mises en place par le gouvernement suffisent. D’autrefois, il peut être nécessaire d’intervenir de l’extérieur pour essayer d’alléger la souffrance des habitants. Cet article montre que c’est possible d’aider de manière bienveillante, et de permettre des effets à long terme en mobilisant un système d’entraide au sein de la communauté. Une autre possibilité d’aide est par la sensibilisation, plus on est au courant, plus on peut participer activement pour une aide humanitaire. Avec l’aide des organisations comme Terre des Hommes Suisse et UNICEF, cette aide a pu être apportée au Burkina Faso dans un moment de difficulté.
Sources
Le Monde.fr. ‘Au Sahel central, dix millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence’, 17 March 2023. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/03/17/au-sahel-central-dix-millions-d-enfants-ont-besoin-d-une-aide-humanitaire-d-urgence_6165874_3212.html.
‘Burkina Faso Situation Reports | UNICEF’. Accessed 17 March 2023. https://www.unicef.org/appeals/burkina-faso/situation-reports.
‘Rougeole: la maladie et le vaccin’, 2 January 2023. https://www.infovac.ch/fr/les-vaccins/par-maladie/rougeole.
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